L’addiction aux téléphones, fléau du siècle?
Une étude a été menée en 2023 par un cancérologue auprès de 20 000 personnes. Le constat est inquiétant: 70% d’entre eux n'arrivent plus à se passer de leur téléphone et développent une forme d'anxiété quand leur téléphone n'est pas près d'eux. Le nombre de personnes touchées par cette addiction appelée également “La nomophobie” ne cesse d’augmenter. Mais comment se sortir réellement de cette dépendance? Des aides sont-elles mises en place?
Addiction au téléphone portable chez les adolescents Crédit: L’Alsace
70% est un chiffre très alarmant qui préoccupe les parents et les professionnels de la santé
sur leur bien-être psychologique et social. “Certains n’ont plus de vie sociale, ils s’isolent et
vivent de manière virtuelle” déclare un infirmier du centre psychiatrique “Les Marronniers”
qui travaille tous les jours auprès de jeunes de 12 à 18 ans. Il remarque la manière souvent
toxique dont les jeunes utilisent leur téléphone.
Les réseaux sociaux et les jeux en ligne sont les principaux responsables de l’utilisation
excessive du téléphone. Cela impacte directement le sommeil, la concentration et la vie
sociale des jeunes. “Je vois souvent des jeunes dans le service qui communiquent entre eux
via les réseaux sociaux” remarque notre infirmier. L’utilisation excessive peut aussi avoir de
nombreuses conséquences directes sur notre santé. En effet, une surexposition aux écrans
peut affecter la santé de l'œil mais aussi notre cerveau, cela augmenterait aussi le risque
d'anxiété et de dépression.
La prévention, un réel enjeu
Face à cela, il est nécessaire de faire de la prévention. Au sein des Marronniers, par
exemple, des activités sur les risques et dérives des réseaux sociaux sont organisées sous
forme ludique. Cela est fait principalement auprès des jeunes de 12-13 ans car ce sont des
jeunes utilisateurs et donc des “proies faciles”. Ils veulent également imiter les plus grands.
Durant leur séjour aux Marronniers, des règles strictes ont été établies pour les patients à
propos du téléphone (1h par jour).
Lorsqu’ils retournent chez eux, leurs parents appliquent cette règle et la communication
entre parents et enfants est facilitée nous explique notre professionnel.
Bien sûr, d'autres solutions qu’un séjour aux Marronniers sont plus qu’ envisageables.
Il y a de nombreuses petites choses qu’on peut effectuer au quotidien afin d’améliorer la
relation qu’on a avec notre téléphone. Il faut d’abord essayer de prendre conscience du
temps passé dessus à faire des choses plus qu’inutiles ou afin de combler l’ennui. Tout ce
temps est “perdu”, il aurait pu être utile à faire des choses productives comme lire, passer du
temps auprès de ses proches, se concentrer sur soi-même… D’autres conseils peuvent
être appliqués assez facilement, comme le fait de couper les notifications, de se limiter une
durée d’utilisation, de ne pas constamment le prendre avec soi. Toutes ces choses, aussi
infimes qu’elles soient, peuvent réellement avoir un impact positif au processus de
“désintoxication”. Suite à ce constat, il nous semble qu'il est grand temps d’ouvrir les yeux
sur la réalité et se donner les moyens de s’en sortir.
La question reste cependant entière, jusqu'où ira ce fléau ?
Bachie Lénaëlle et Juste Léonie

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