Critique de film jouer avec le jeu

Critique film art et essai: Jouer Avec le Feu

« Jouer avec le feu » est un film de type art et essai de 1h et 58 minutes français réalisé par Delphine et Muriel Coulin. Il est une adaptation du roman « Ce Qu’il Faut de Nuit » paru en 2020 par Laurent Petitmangin. Les acteurs principaux sont : Vincent Lindon ( Pierre Hohenberg), Benjamin Voisin ( Félix « Fus » Hohenberg ) et Stefan Crepon ( Louis Hohenberg ).

Le film met en scène une famille monoparentale composée du père ( Pierre Hohenberg ) et ses deux fils ( Félix et Louis Hohenberg ). Si Louis est un élève prometteur sur le point d’intégrer la prestigieuse université de la Sorbonne, Fus lui suit des études professionnelles en soudure or il n’est pas un élève assidu et semble plus intéressé par le monde du football. Lors d’un de ces matchs, Pierre remarque un comportement agressif de son fils envers un autre joueurs et lui fait remarquer. Pierre décide de se renseigner un peu plus sur les fréquentations de son fils aîné et découvre qu’il fréquente un groupuscule de hooligans néonazis. Choqué et iniquité par cette découverte, il en parle à son autre fils et tous deux décident de le confronter. Les opinions extrémistes de Fus sont en totale contradiction avec les valeurs de la famille. Pierre et Louis vont se battre pour préserver l’amour qu’il y a entre eux trois malgré cette situation compliquée

J’ai beaucoup aimé ce film regorgeant d’émotions. On ressent l’incompréhension et par la suite la détresse du père qui essaye tant bien que mal de sortir son fils de cette spirale infernale dont il ne sait même pas qu’il est. La lumière au sein de cette maison est très timide voire quasiment absente ce qui laisse penser que la maison est morte et vide d’âmes. Certains jeux de cameras sont également, selon moi, à noter comme les passages où les deux enfants sont chacun dans leurs chambres : la plan est filmé au milieu et l’on peut voir la chambre de Louis à gauche et celle de Félix à droite, reflétant sûrement les opinions politiques de chacun. Des éléments d’archives sont également utilisées comme des images de matchs de football dont certains matchs de la Lazio Rome qui à la mauvaise réputation d’être fasciste ou encore le match Iran-Allemagne en 2004 où de nombreux supporters iraniens ont fait des saluts nazis afin de déstabiliser l’équipe adverse. Pour finir, j’ai adoré l’ambiance glauque qui perdure tout les long du film : aucun  des décor ne donne réellement l’ envi d’y vivre car tout n’est qu’usine et bâtiments délabrés.

Pour conclure, j’ai adoré ce film et vous le conseille sincèrement malgré ce sujet sérieux et mature car il est vrai qu’il n’est pas adapté à tout public.

Théo Carlier