La pression scolaire quelques chiffres

 La pression scolaire, un phénomène grandissant : « Je constate une augmentation des demandes concernant l’anxiété scolaire » 

Une réalité qui dure depuis bien longtemps. La pression scolaire touche de plus en plus de jeunes : 60,7% selon un micro-trottoir à Tournai. En effet, les élèves en subissent régulièrement jusqu'à anéantir leur vie sociale. Un défi qu’ils doivent surmonter avec l'aide de la société et les différents moyens qu'elle propose. 
Pour approfondir un peu plus le sujet, un micro trottoir a été effectué dans les rues de Tournai. 28 jeunes, dont 15 garçons et 13 filles, âgés de 14 à 20 ans, ont répondu à nos questions concernant la pression scolaire. 60,7 % d’entre eux, en subissent. La pression scolaire se définit comme une charge de travail ou mentale qui est insurmontable. “Il n'y a pas une définition propre car ça dépend de plein de facteurs “, selon Elisabeth et Julie, membre du PMS de Tournai. Elle proviendrait d'un surplus de travail et des évaluations quotidiennes déclare les jeunes. Les professeurs joueraient alors un rôle important dans cette surcharge. “Beaucoup dévalorisent aussi, ce n'est jamais bien“ indique le PMS. 

Une situation qui ne date pas d'hier 

La pression scolaire, ce n’est pas nouveau, selon l’OMS ( organisation mondiale de la santé). 63% de filles âgées de 15 ans se sentent concernées par la pression scolaire contre 54 % en 2018. Une augmentation importante chez les filles, mais moins visible chez les garçons. En effet, 43 % des garçons de 15 ans seraient concernés contre 40% en 2018. Le PMS le confirme également : “La pression scolaire a augmenté ces dix dernières années. Le système d'aujourd'hui est tel qu'il y a toujours du stress. Le pacte d'excellence.” Le pacte pour un enseignement d’excellence vise à améliorer le parcours des élèves qui s’engagent dans l’enseignement qualifiant et à renforcer sa gouvernance, pour favoriser une offre d’options mieux connectée au monde du travail selon… Le PMS accueille beaucoup de jeunes et pense que cette pression pourrait venir des professeurs. Toutefois, cela pourrait venir d’un profil d’élève perfectionniste mais aussi des parents. Les parents qui pousseraient leur enfant à réaliser les études qu’ils n'ont pas su faire auparavant. Même si chaque situation est différente, cela reste les principales causes. 

A quels prix ? 

Son impact peut être important sur l’élève. “Certains adolescents que je reçois doivent choisir entre pratiquer un sport, une activité artistique ou culturelle et leur travail pour l'école. Il est primordial de pouvoir se défouler, se relaxer, passer du temps avec ses proches”, indique Charlotte, psychologue, qui s’est adressée au PMS. La vie sociale de l’élève serait donc fortement touchée. Le mental des élèves devient difficile. Ils sont de plus en plus nombreux à ressentir ce stress ou même cette anxiété comme le qualifie la psychologue : “Au fur et à mesure du temps, je constate une augmentation des demandes concernant l'anxiété scolaire.” 

Lors du micro-trottoir, certains ont mentionné de diminuer la cadence ou encore d’avoir des cours plus ludiques. D’autres ont trouvé cela primordial pour les études supérieures même si cela procure beaucoup de stress. Le PMS a évoqué que l’avenir faisait très peur aux jeunes. Effectivement ,la société d'aujourd'hui pousse les jeunes à absolument réussir. Il serait difficile de réorganiser le système scolaire en tout point. Néanmoins , le PMS propose l’idée que les élèves aient l’opportunité de pouvoir toucher à toutes options, puis de prendre par la suite une décision sereine. 

Des issus pour les élèves 

Le PMS déclare : “Il faut plus d'institutions pour aider les jeunes.” Néanmoins, certaines existent déjà. Le PMS en est déjà une mais bien d’autres existent comme : Canal J, Mazure 14, SAS, Graine. Des coaches scolaires sont possibles mais aussi des psychologues de première ligne où les 7 premières séances sont entièrement gratuites. 

Nina Bourghelle, Morgane Stocman, Marion Declercq